« LE » sujet qui me semble (encore) tabou dans les entreprises d’élagage est celui des accidents et des blessures dues à la pratique régulière du métier. Non pas parce qu’il n’existe pas de référentiels ni d’actions de préventions par les organismes de santé, mais parce que avoir mal n’existe pas dans les entreprises qui emploient ce type de personnel (ouvriers paysagistes le plus souvent).
Testostérone de bucheron ou simple pudeur ouvrière, une chose est sur, nous pouvons réinterpréter la chanson de Jacques Brel par « chez ces gens là monsieur on ne se plaint pas… on travaille dur monsieur !«

Et pourtant, à peine 2 ans de pratiques et déjà plusieurs problèmes rencontrés. Non pas par négligence ou « vieillesse » même si démarrer à 40 ans passé est forcément un handicape, mais principalement à cause du rythme décousu des chantiers. 1 mois de camion pour faire du traitement contre la chenille processionnaire, 1 mois de taille de haie, 15 jours de taille de grands arbres puis re-changement de rythme et bien sur de météo. Résultat le corps n’a pas le temps de s’accoutumer à un type d’efforts que d’autres parties sont soudainement sur sollicitées.

Les commandes des clients dictent forcément les chantiers sur le moyen et long terme mais pourraient être me semble t-il mieux réparties sur le court terme en prenant d’avantage en compte les capacités et les ressources physiques et psychologiques des ouvriers. Mais le sujet est sensible et dérive rapidement vers de la « feignantise » ou du « bisounourssage » au travail. Alors que la vraie question est comment être durable et régulier pour justement effectuer « tout » le travail en limitant l’absentéisme dans les entreprises.
Le but de cet article n’est évidement pas de dénoncer la ou les pratiques d’une entreprise en particulier, je n’ai pas assez de recul pour cela, mais d’explorer sur le web les ressources disponibles qui permettent d’ouvrir le débat et créer des discussions sur le sujet des accidents de travail dans ou dû à l’élagage.
Les dégâts sont souvent catastrophique pour les biens mais surtout irrémédiables pour les personnes, exemples en images avec ce type de playlist vidéo
Les accidents corporels fréquents
- Couper sa corde et/ou sa longe de maintien au travail : chute le plus souvent mortelle ou handicapantes à vie. Le danger principal est le « ET », car si ce n’est pas le cas, le 2ème dispositif jouera son rôle.
- Se couper un membre ou une partie du corps : avec la tronçonneuse ou la scie, glissade au moment de couper, mauvais positionnement, mauvaise évaluation de la situation, bonne ou mauvaise réaction après l’accident…
- Syndrome du harnais : étourdissement jusqu’à l’évanouissement puis l’arrêt cardiaque qui peut se produire au moment de la monter, de la séance de travail dans l’arbre comme à la redescente.
- Déchirure, déplacement osseux ou fracture : mauvais mouvement, retour au tronc non maitrisé, choc au moment d’un pendule, casse d’une branche d’appui, choc avec un chicot perçant…
- Malaise et étourdissement : du essentiellement à hydratation, l’alimentation et la fatigue physique et/ou mentale accumulée.
- Passer toute ou partie dans un broyeur : plus rare mais possible.
Exemple d’affiche de prévention de la sécurité sociale (date inconnue)
Les troubles musculaires et squelettiques (entorses, lombalgies, tendinites…)
Ils se manifestent le plus souvent « après » les séances de travail.

- Trouble musculosquelettique (Wikipédia)
- Troubles musculosquelettiques (Inrs)
- Comprendre les troubles musculosquelettiques (Ameli)
- Boîte à outils : les troubles musculosquelettiques (MSA)
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Douleur intercostale (Doctissimo)
Les troubles physiques autres (brulures, déchirements, fractures…)
Ils se manifestent toujours « pendant » les séances de travail.
Une bonne partie est référencé et actualisé dans ce type de brochure
A compléter avec notre référentiel métier : le memento de l’arboriste grimpeur
Les troubles psychologiques (stress, fatigue, burn out…)
Ils se manifestent essentiellement « sur et dans » les journées de travail.
Même si ces troubles peuvent apparaitre chez l’ouvrier « exécutant », ils sont plus fréquent sur les postes à responsabilités du type dirigeant, chef d’équipe ou commercial. Le problème du burn out est sa durée et les séquelles qu’il va laisser derrière. Dans de nombreux cas, même l’obstacle de la reconstruction franchi, il restera impossible pour la personne de se remettre dans certaines situations qui ont causé le mal (ex: être confronté à des situations de conflits, des remarques désobligeantes ou plus simplement répondre au téléphone ou lire ses mails).
- Syndrome d’épuisement professionnel (Wikipédia)
- Pourquoi le burn-out n’est pas reconnu comme une maladie professionnelle (le Monde)
- Le projet de loi de Ruffin sur le « Burn out » rejeté à l’Assemblée : pourquoi la France reste à la peine (Lci)
Documentaire France 5 – 14/2/18 – Le monde en face – La mécanique burn out
L’organisation des secours

- Sauveteur Secouriste du Travail (Wikipédia)
- Grimpeur Sauveteur Secouriste du Travail (Copalme)
- Organisation_des_secours_chantier_elagage (MSA)
- Affiches prévention des risques (Pinterest)




