Maladie de la suie, quel avenir pour nos érables ?

A la vitesse ou elle se propage… plus beaucoup ! Mais que sait on de cette essence d’arbre et de cette maladie ?

Acer

Généralité : Les érables sont des arbres et des arbustes du genre Acer, type de la famille des Sapindacées

La plupart des érables peuvent atteindre entre 10 et 45 m de hauteur. Les autres relèvent plus du terme d’arbrisseau, mesurant moins de 10 m. La plupart des espèces ont des feuilles caduques, mais une minorité en Asie du Sud et dans le bassin méditerranéen sont sempervirentes.

La plupart des érables tolèrent le manque de luminosité : beaucoup de petits spécimens s’accommodent de vivre sous la canopée des feuillages des arbres plus grands qu’eux, si bien que les plus grands spécimens deviennent dominants dans de la canopée. Le faisceau des racines de l’érable est typiquement dense et fibreux.

Plantation : en automne, racines nues, motte ou conteneur.

Habitat : ornement urbain, haies terres agricoles, parcs, jardins, espaces verts, bois, forêts.

Température : résistent bien au froid, arbres rustiques.

Type de sol : filtrant et frais pour la plus part. campestre, negundo et monspessulanum accommodent aux sols secs.

Exposition : ensoleillée et chaude et mi-ombre pour les essences japonaises.

Arrosage : copieux en été les 1ères années.

Nutrition : peu exigeants, un paillage à base de feuilles mortes et de broyat suffit.

Pollution : résistent aux polluants atmosphériques.

Vent : branches assez cassantes aux vents violents.

Fleurs : L’érable possède des fleurs très mellifères, notamment l’érable sycomore.

Les espèces les plus présentes chez nous

Toutes la liste des espèces sur Wikipédia.

Les reconnaitre

Maladies et parasites des érables :

Source : plandejardin-jardinbiologique.com

Que sait on de cette maladie de la suie ?

La maladie de la suie… un pathogène fongique… un champignon… Cryptostroma corticale. Propagation par l’air (spores)… les foyers surviennent après des étés chauds et secs.

Cette maladie a été signalée pour la première fois à Wanstead Park (Londres, Grande-Bretagne) en 1945.

il s’introduit essentiellement sur des arbres stressés (sécheresse + canicule) et accidentés (choc, déchirure, arrachage, coupe…)

Souvent associé à l’Érables sycomore (Acer pseudoplatanus), le champignon infecte aujourd’hui tous les érables… de mes observations, moins les érables pourpres.

Il n’existe aucun traitement… la mort de l’arbre ! Quelques semaines pour les sujets les plus faibles, quelques mois pour les plus développés.

Alors que faut-il faire ? L’abattre et l’évacuer avant qu’il ne se propage aux autres !

Pour l’opérateur : Se protéger avec un masque FFP2… attendre un temps humide voir pluvieux.

Isoler le bois… Bruler les branches… se laver les mains et le visage… nettoyer le matériel surtout les outils de coupe.

le diagnostic sanitaire

Les signes de cette maladie sont hélas assez simple et rapide à diagnostiquer

  • Dépérissement des branches hautes, la sève brute peine de plus en plus a circuler et donc alimenter les feuilles qui dépérissent et tombent en été
  • Boursouflure et décollement de l’écorce sur certaines partie de l’arbre (branche, charpentière, tronc)
  • Apparition d’une poudre noir très dense sous l’écorce (suie noire)
  • Décollement généralisé sur les branches qui laisse apparaitre un bois très blanc car déjà totalement sec.
  • Mort de l’arbre
Source INRAE

Le constat de l’arboriste-grimpeur

Avec les dernières 4 années consécutives de sécheresse, ils y passent les uns après les autres… toutes essences, toutes tailles, tout environnement (urbain, périurbain et rural).

En revanche je constate que certains sujets ont bien résisté malgré la proximité, c’est donc qu’ils sont moins sensible voir protégé contre le champignon… mais rien de prouvé scientifiquement dans tout ça.

Mon conseil

La régénération naturelle : Sélectionnez des plans, rejets ou drageons indigènes vigoureux qui semblent résister à la maladie et espérons que certains feront survivre cette espèce chez nous.

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Bonus

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