Haubanage de branches et charpentières

L’haubanage est une technique servant à consolider un arbre fragilisé au niveau du tronc ou de ses branches (arbre penché, risque de chutes des branches, risque de chute de l’arbre à cause de vents violents, etc.). Cette technique permet de conserver l’intégrité de l’arbre et d’éviter l’utilisation de techniques plus violentes pour l’arbre comme l’élagage ou l’abattage.

Cette technique consiste à placer des haubans autour du tronc de l’arbre penché ou bien entre les branches (sur un ou plusieurs niveaux). Il permet ainsi de garder l’aspect naturel de l’arbre tout en le maintenant pendant sa croissance. Les haubans qui ont été installés doivent rester en place pendant 2 ou 3 ans, le temps que les racines de l’arbre soit suffisamment solides.

Source : 4mepro

Il existe 2 types d’haubanages pour les arbres :

L’haubanage statique : a pour fonction de retenir dans le houppier de l’arbre la charge cassée ou arrachée afin de ne pas blesser une personne ou endommager un bien matériel. Il est définitif.

L’haubanage dynamique : plutôt réservé au jeunes arbres, il a pour ambition de solliciter de la part de l’arbre un bois de réaction (tension ou compression). Il est temporaire.

C’est l’amortisseur qui va rendre dynamique l’haubanage

Les matériels

Afin d’être libre de ses mouvements, il est conseillé de s’équiper d’un porte outil accroché au baudrier ou d’un petit sac à dos que l’on accrochera dans l’arbre.

  • 1 Aiguille à épisser
  • 1 Cutteur ou couteau
  • 1 Ruban adhésif
  • 1 Briquet « tempête »

Option : une mini enceinte pour écouter de la musique…

Les haubans

Bien que l’on en trouve encore en cable acier, la majorité sont aujourd’hui fabriqués à base ne nylon, 2 marques se partages le marché : Boa et Cobra

La pose

Généralement la pose de hauban se réalise en été au moment ou les feuilles sont présentent dans l’arbre. En effet, celui ci doit être en pleine charge de feuilles afin de ne faire des trop grosse tension sur les haubans (l’hiver les branches sont plus légères qu’en été car non feuillées).

Sur l’aspect technique, voici en schéma la procédure à respecter pour la pose de vos haubans.

La résistance

Elle est généralement calculée en prenant le diamètre de la branche à retenir.

  • 2 tonnes
  • 4 tonnes
  • 8 tonnes

Le marquage

Chaque hauban posé doit être équipé d’un anneau de couleur. Chaque année correspondant à une couleur, cela permet d’indiquer l’année ou a été posé le hauban visible depuis le sol.

Dans les faits, j’ai pu constater que beaucoup d’élagueurs ne mettaient pas les anneaux voir en mettaient de n’importe quelle couleur qu’ils récupéraient dans le carton d’une autre année… .

Le contrôle des haubans

La durée de vie constructeur d’un hauban est généralement de 8 ans, mais elle ne tient pas compte de l’environnement spécifique de l’arbre (très venteux, humide, sec…) ni de situation spécifique du sujet (déchirement, casse, masse, forme…) c’est pourquoi il est important dans la mesure du possible de confier la pause ET le suivi à la même entreprise.

Un contrôle permet de vérifier l’état et la tension des haubans, donc leur efficacité.

Qui peut poser des haubans ?

Cela s’apprend lors du CS Taille et Soins des Arbres, dans les faits, si on ne le pratique pas souvent… on en fait pas.

Combien coûte la pause de haubans ?

Cela est très très très variable… chaque cas étant unique, la seule chose que l’on peut avancer c’est que cela coûte relativement cher ne serait ce que par le coût des haubans et des accessoires nécessaires.

Cette solution s’adresse donc à des sujets ayant une valeur singulière (patrimoniale, paysagère, marchande ou sentimentale).

Sont pris en compte dans le devis d’un ou plusieurs haubanages :

  • La visite de chantier : analyse visuel de l’arbre, récolte des informations, grimpe éventuellement…
  • La préparation du chantier : réalisation du devis, commande des haubans et accessoires, préparation du matériel…
  • La réalisation du chantier : départ/retour dépôt, installation des grimpeurs, pose des haubans…
  • Le suivi du chantier : création d’une notification dans le CRM de l’entreprise pour une inspection des haubans dans 8 ans maximum

Précision : tout comme un chantier de taille ou d’abatage d’arbre, la présence de 2 arboristes grimpeurs est obligatoire pour ce type de prestation (ref : Memento de l’arboriste grimpeur).

Cas d’exemple :

Mr et Mme Dujean constatent ce qu’ils appellent « une grosse déchirure » (écorce incluse) au pied de leur douglas qui part en 2 troncs. Avec les dernières bourrasques de vent ils se sont rendu compte que l’arbre penchait vers la maison du voisin et il ne voudraient pas que le tronc de droite s’arrache et tombe sur le toit.

Suite à la visite de l’arboriste grimpeur, 2 solutions se dégagent : l’abattre ou l’haubaner. Ayant eux même planté cet arbre il y a une soixantaine d’années, l’abattage est écarté et l’haubanage demandé.

L’arbre ne présentant pas de nécroses particulière à l’insertion et étant encore relativement jeune, 2 haubans seront posés. 1dynamic en tête et 1 statique en bas (1/3 – 2/3). Le sujet étant persistant l’haubanage peut être réalisé toute l’année.

Construction du devis :

  • 2 arboristes grimpeurs à l’heure : (nb H x T à H) x 2 opérateurs = prix de vente temps hommes
  • Trajet départ chantier retour dépôt : ajout de 1ou 2 H dans le prix temps hommes
  • Achat d’1 kit (2, 4 ou 8 T) > divisé par 5 (nombre d’hauban par kit) x2 (nombre d’haubans vendus) + 20% (marge) = prix de vente fournitures et matériels
  • 1 visite de contrôle 6 mois après la pose des haubans : nb H x T à H (1 opérateur)
  • = Prix de vente !

Il est important à noter ici que si la pose de hauban n’est pas compliqué en soit, elle demande tout de même une certaine dextérité et une rigueur que seule la pratique régulière peut apporter. En clair, plus l’entreprise sera habituée à poser des haubans moins le devis sera cher et inversement.

Remarques et commentaires

Il existe un autre type d’haubanage qui est d’avantage assimilé au tuteurage d’un arbre. Il s’agit de câbles en acier que l’on va trianguler autour de l’arbre planté pour empêcher le déracinement du jeune sujet par le vent.

Source image

Cette méthode est souvent appliquée pour les essences dites fastigiées (Peuplier, chêne, poirier ornemental, cyprès de provence…).

Ressources

Sur l’article

Pour aller plus loin avec Lezarbres

Source image d’illustration de l’article : CG Environnement

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